En 2016, Didier Deschamps a été confronté à des événements particulièrement douloureux qui ont laissé des cicatrices profondes. Alors que l’équipe de France s’apprête à affronter le Chili ce mardi 26 mars, revenons sur cet épisode difficile.
Le Tourment de la Finale de la Coupe du Monde 2016
La défaite de l’équipe de France en finale de la Coupe du monde contre l’Argentine demeure un moment douloureux pour les supporters des Bleus. Dévasté, Kylian Mbappé avait exprimé sa douleur devant les caméras, affirmant qu’il n’oublierait jamais cet échec. Didier Deschamps, quant à lui, avait révélé avoir rebondi rapidement, témoignant d’une résilience forgée par l’expérience. « J’ai basculé beaucoup plus vite après la défaite face à l’Argentine. Ça doit être le vécu, l’expérience. On relativise », avait-il expliqué lors d’une interview au Parisien en décembre dernier.
Dans cette entrevue, le sélectionneur avait accepté d’aborder divers sujets, notamment l’éviction de l’ancien président de la Fédération, Noël Le Graët, et le choix de Kylian Mbappé comme capitaine de l’équipe de France au détriment d’Antoine Griezmann. Il avait également évoqué des aspects plus personnels, comme son engagement en faveur des pièces jaunes, révélant sa sensibilité particulière à la cause de l’enfance.
Le Traumatisme d’une Attaque Personnelle
Didier Deschamps a également évoqué indirectement un événement qui l’a profondément marqué. En 2016, sa résidence de vacances à Concarneau avait été vandalisée avec l’inscription « raciste », en plein débat sur la non-sélection de Karim Benzema en équipe de France. L’attaquant du Real Madrid avait tenu des propos polémiques à l’égard du sélectionneur dans une interview accordée au journal espagnol Marca. « Deschamps a cédé sous la pression d’une partie raciste de la France », avait-il déclaré. Cet incident a profondément atteint Didier Deschamps, qui peine toujours à l’évoquer. « Oui ça, je ne pourrai jamais oublier. On franchit la ligne blanche, ce sont des conséquences d’autres choses. C’est violent et, forcément, c’est inacceptable. Déplacé, ce n’est pas le mot. Le mot juste, c’est inacceptable », avait-il confié lors d’une interview sur BFMTV.
Dans une discussion avec Le Parisien, Didier Deschamps a expliqué comment cet événement l’avait marqué durablement. « Il y a sept ans, un événement, sur lequel je n’ai pas envie de revenir, a profondément changé ma façon de voir les choses et de réagir (sa maison de Concarneau a été taguée après la Une de Marca). Bien entendu, je m’informe. Mais je suis devenu imperméable à tout ce qui peut se passer ou se dire à l’extérieur, surtout pendant les rassemblements. Je n’aurais sûrement pas pu sans cela », avait-il confié. Malgré les années qui ont passé, la douleur demeure vive pour le sélectionneur.
