Dans son autobiographie, intitulée « Dire vrai », dont les premières pages ont été dévoilées par FranceInfo, Isild Le Besco revient sur une période douloureuse de sa vie. Cette révélation s’inscrit dans la continuité des déclarations faites dans les colonnes du Parisien en février 2024, où elle avait évoqué une éventuelle plainte contre Benoît Jacquot, réalisateur avec qui elle avait travaillé dans sa jeunesse.
L’actrice, aujourd’hui âgée de 41 ans, avait alors laissé entendre qu’elle envisageait de porter plainte contre Jacquot, ainsi que contre un autre réalisateur, Jacques Doillon. Ces accusations s’ajoutent à celles déjà formulées à l’encontre de Jacquot par Judith Godrèche, qui l’avait accusé de « viol sur mineure ». Le récit de Le Besco met en lumière des violences occultées dans le milieu du cinéma, soulignant le courage de Godrèche lors de son discours émouvant aux César 2024.
Dans les extraits de son livre révélés par France Info, Isild Le Besco évoque son passé tumultueux avec Benoît Jacquot, démarrant à l’âge de 16 ans, ainsi que les sollicitations incessantes des enquêteurs de la brigade des mineurs. Malgré cela, elle exprime son refus de témoigner, pointant du doigt les failles du système judiciaire français.
Isild Le Besco dénonce l’épreuve qu’elle subit en relatant son histoire, déclarant : « Je n’ai pas envie de me confronter encore à ces institutions poussiéreuses, pensées et régies par des hommes ». Elle exprime la difficulté d’affronter la machine judiciaire, ajoutant que « Dire que Benoît m’a violée, c’est évident ».
La comédienne souligne les séquelles émotionnelles laissées par ces événements, évoquant le poids de l’écriture et de la confrontation avec ses propres souffrances. Elle expose le caractère « incestueux » du viol, mettant en lumière la trahison de la confiance qu’elle avait placée en Jacquot.
Alors qu’elle ne se sent pas prête à affronter une équipe d’enquêteurs, Isild Le Besco partage son récit dans l’espoir de faire entendre sa voix et de briser le silence qui entoure ces abus dans l’industrie cinématographique. Son livre, « Dire vrai », prévu pour le 1er mai 2024, promet d’ouvrir une fenêtre sur les réalités complexes des victimes de violences sexuelles et sur les défis rencontrés lorsqu’il s’agit de rechercher la justice.