Perquisition à la Mairie du Havre : Édouard Philippe visé par une enquête préliminaire
Une affaire qui secoue les ambitions présidentielles
Ce mercredi 3 avril, la ville du Havre a été le théâtre d’une perquisition à la mairie ainsi qu’au siège de la Communauté urbaine Le Havre Seine Métropole. Cette action fait suite à l’ouverture d’une enquête préliminaire et d’une plainte ciblant spécifiquement Édouard Philippe.
Des ambitions présidentielles sous pression
Cette affaire, potentiellement dommageable pour des ambitions présidentielles, ne semble pas être prise à la légère par Édouard Philippe. Ancien Premier ministre et actuel maire du Havre, il aspire à des horizons plus vastes, envisageant même de briguer la présidence en 2027. Les critiques, auparavant centrées sur sa santé, notamment son vitiligo et son alopécie, ont été fermement rejetées par l’intéressé lors d’une interview sur le plateau de l’émission C à Vous.
Des accusations sérieuses et une enquête en cours
Cette fois-ci, Édouard Philippe doit faire face à une plainte concrète. Déposée en septembre par l’ancienne directrice générale adjointe de la communauté urbaine Le Havre Seine Métropole, cette plainte a conduit à l’ouverture d’une enquête préliminaire par le parquet national financier. Les accusations portent sur des chefs graves, notamment la « prise illégale d’intérêts, détournement de fonds publics, favoritisme et harcèlement moral », comme révélé par Le Monde.
La réaction d’Édouard Philippe face à la justice
Face à cette situation délicate, Édouard Philippe se montre prêt à coopérer avec la justice. Lors d’une déclaration relayée par BFMTV, il assure que lui-même, ainsi que les élus et les services administratifs de la ville et de la communauté urbaine, sont à la disposition des magistrats. Il affirme également leur volonté de répondre à toutes les questions posées pour démontrer leur respect des règles.
Les soupçons qui pèsent sur Édouard Philippe concernent principalement des irrégularités dans la gestion des marchés publics liés à une convention d’objectifs pluriannuelle signée en juillet 2020. Cette convention, cosignée par Édouard Philippe en tant que président de la communauté urbaine et par Mme de Bazelaire, présidente bénévole de LH French Tech, concerne l’exploitation et l’animation de la Cité numérique du Havre. Des conflits d’intérêts potentiels ont été relevés, notamment du fait que Mme de Bazelaire cumulait les fonctions de présidente de LH French Tech, d’adjointe au maire et de conseillère communautaire. La plaignante affirme avoir alerté le maire du Havre de cette situation via une note, et dénonce par la suite des pressions, humiliations et pratiques vexatoires.
La balle est désormais dans le camp du parquet national financier, chargé de mener à bien l’enquête pour faire la lumière sur ces allégations et déterminer les éventuelles responsabilités dans cette affaire qui secoue la scène politique française.