Le streptocoque A créé le trouble dans les services pédiatriques depuis un moment. En deux semaines seulement, la bactérie a fait d’énormes dégâts.
Bien que le Royaume-Uni ne fassent plus partie de l’Union européenne, l’actualité dans le pays reste suivie. Surtout depuis la mort de la reine Élizabeth où la situation chez les Windsor s’est aggravée. Le documentaire Netflix sur les Sussex, ajouté au livre du prince Harry pourraient bien semer davantage le trouble au palais.
Mais il y a aussi le nouveau roi, dont l’attitude ne manque pas de surprendre. Entre temps, une épidémie de streptocoque A vient semer la panique. L’Institut Pasteur tente des explications sur la question, qui ne convainquent pas forcément. La bactérie « ne cause des symptômes que dans certaines conditions (pathogène opportuniste) ou chez des personnes à risque », renseigne-t-il.
La bactérie streptocoque A qui est bien connue des spécialistes serait « responsable de nombreuses infections bénignes (angine, impétigo) ». Comment expliquer alors les décès enregistrés ces dernières semaines en pédiatrie ? Même s’ils n’apparaissent pas tant que cela, ces chiffres ne sont pas habituels.
Une fois encore, comme ce fut le cas durant la crise sanitaire durant laquelle il eu la responsabilité d’expliquer les gestes barrières, et livrer les cas au quotidien, Jérôme Salomon a la charge de ce dossier. Et son discours ne pourra être ignoré, qu’on l’apprécie ou non. Critiqué déjà plus d’une fois, c’est tout de même avec des pincettes qu’il livre son verdict.

Présente en majorité dans les trois « régions (Occitanie, Auvergne-Rhone-Alpes, Nouvelle-Aquitaine) », il regrette qu’elle ait causé « l’hospitalisation d’au moins 8 enfants sans facteurs de risque identifiés, parmi lesquels deux sont décédés ». Chez les grands, « trois adultes ont été signalés dont un est [mort] ». Une situation au sujet de laquelle le directeur du CORRUSS n’a pas retenu ses mots.
Il a tout de même saluer le courage des scientifiques qui étudient l’ « apparition inhabituelle du nombre de cas ». Et les premières analyses montrent qu’elle pourrait provenir de « souches différentes ». Tous travaillent pour en apprendre davantage le plus tôt. Alors que la neuvième vague de coronavirus bat son plein, il est essentiel de rassurer les familles.